Risolovin’
Avec dès le départ l’envie d’être autonome et de mener les projets de l’atelier de l’ébauche à l’impression, l’acquisition d’une imprimante était inéluctable.
Le choix de l’esthétique singulière de la riso s’opéra naturellement : son rendu très typé, un peu suranné, imparfait, pétri de charme et de caractère, correspondait à mon style graphique et à l’endroit où je voulais l’amener.
En pratique
Mon processus créatif se déroule typiquement en trois étapes : je réalise une illustration à la main, puis la mets en couleur sur l’ordinateur, et enfin je l’imprime avec le risographe.
La risographie est une technique d’impression née dans les années 50 au Japon, qui fonctionne grâce à un procédé de reprographie au pochoir. Une épreuve maîtresse (master) est réalisée, et comme pour un pochoir, les zones à reproduire sont percées pour laisser passer l’encre au travers et la déposer sur le support. C’est une impression monochrome, et chaque couleur différente nécessite une nouvelle matrice. On change alors le tambour encreur et on repasse le papier autant de fois qu’il y a de couleurs. Cela nécessite un travail de réflexion et de calage, et il est important d’être conscient des contraintes et limites de ce procédé qui n’est pas adapté à tous les projets.
Greenlovin’
Outre son esthétique singulière, la technologie Riso est intéressante d’un point de vue environnemental. En effet, elle repose sur un procédé d’impression à froid et utilise 95% moins d’énergie qu’une imprimante laser traditionnelle. Une imprimante Riso ne laisse donc quasiment pas d’empreinte carbone.
Les encres Riso à base d’huile de soja et de déchets de riz sont d’origine végétale. Elles ne contiennent pas de solvant, ne dégagent pas de polluant atmosphérique et sont efficaces sur le plan énergétique puisqu’elles sèchent à température ambiante.
2019 – Atelier Djaag. All Rights Reserved. Graphisme, illustration, risographie.
All photos by : Olivier Ochocki. All Rights Reserved.